Nous sommes profondément affectés par ce drame frappant une nouvelle fois de plein fouet un établissement et des membres d’une communauté éducative, celle du lycée Gambetta d’Arras.
Nos pensées et nos prières vont vers l’enseignant assassiné, les deux autres personnes agressées et blessées, et leurs familles.
Nous sommes solidaires de toutes les personnes impactées directement et indirectement.
Cette violence aveugle sème la peur et la confusion. Elle met à mal le climat de sécurité nécessaire à tout apprentissage.
Cette violence frappe le lieu même où des personnes – enseignants et membres du personnel – mettent tout leur savoir-faire et leur énergie pour témoigner d’un vivre ensemble possible dans la liberté et le respect dû à chacun quelques soient sa culture et sa religion et en portant le souci des plus fragiles.
Telles sont les valeurs défendues, tant par notre République que par l’accueil de tous que nous vivons au sein des Etablissements Catholiques d’enseignement. Tel est notre Projet.
Face à l’horreur et à la sidération, toute parole et parfois toute prière semble bien vaine.
On peut en arriver à désespérer de l’homme. Silence et recueillement sont de mise certes au moment opportun.
Mais il y a un temps pour tout. Un temps pour qu’une parole puisse se libérer, pour que les cris puissent émerger.
Les psaumes de la Bible traduisent souvent de façon poétique et inspirée ce que nous n’osons ou ne parvenons pas à exprimer ; ils sont souvent la voix des sans-voix, de ceux et celles qui sont sidérées voire écrasée par la violence et n’ont pas les mots ni la force de crier vers les hommes et vers Dieu.
Jésus lui-même n’a pas été épargné par la violence et par ce sentiment d’abandon de Dieu et des hommes. Mais il n’a pas laissé ce sentiment l’anéantir.
Sur la croix il reprend le début du psaume 21 qui fait ce passage entre sentiment d’abandon puis entrée dans l’espérance.